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Un article encore d'actualité?...
13/12/2015 09:09
Le 21/01/15
La nécessité d’une union sacrée en France
1914 : Tous les députés, droite et gauche réunis, pleurent Jaurès et ses appels à la pacification des mœurs…
Mais les nationalismes montent, montent, comme monteraient aujourd’hui dans les sondages les groupements populistes (FN ou autres) au prétexte qu’il faut bien se « défendre ». Mais l’expression est plus qu’équivoque en ces temps troublés où les forces républicaines sont de nouveau mises à mal, après une « union sacrée » qui ne nous leurrons guère ne fut sans doute qu’une façade : les élections partielles récentes dans le Doubs semblent appuyer cette thèse… A l’heure où droite et gauche républicaines peinent tant à redéfinir une stratégie.
Cependant, se « défendre », cela signifie-il vraiment la guerre en réponse à la guerre ? Ou bien, n’existerait-il pas, quelque part, selon l’expression consacrée juridiquement (par toutes les conventions internationales dignes de ce nom), une part majeure de « légitime défense », et au-delà de laquelle il ne nous faudrait pas peut-être trop nous aventurer ?
Pour l’heure, dans le monde politique, autour d’un Manuel Valls plus éloquent et ferme que jamais, la majorité ressoudée s’en tire avec les honneurs. La gestion de la « crise » par l’exécutif - expression là aussi curieusement consacrée, à l’heure même où le nouvel « élan révolutionnaire » qui s’est emparé de la France, tout au moins au sens où nous le pensons, d’une réorganisation profondément pacifique de la société, prend des proportions intéressantes, semble en effet avoir surpris tout le monde, y compris dans les rangs d’une opposition demeurée d’abord muette… Avant d’entonner l’hymne national, elle aussi, le deuil dans l’âme.
Le Président aurait-t-il donc tort ou raison, dans ces circonstances, de s’afficher comme un « chef de guerre » ?
Oui, car il faut se défendre. C’est légitime. C’est également ce qu’on peut appeler le « devoir de résistance à l’oppression » et ce à quoi il fallait bien s’attendre après une telle semaine sanglante… Et l’opinion publique s’est plus que largement retranchée, dans un premier temps, derrière ce camp-là.
Quid du Font National ? Pour l’instant, peu d’éléments, a priori, ne peuvent nous éclairer suffisamment sur ses futures intentions…
Mais il faut se méfier, à double titre, de nos velléités à combattre, d’une part, seuls, le terrorisme islamiste, et, d’autre part, le fait indéniable qu’il faut se méfier de soi-même, de nos propres emportements, en ce sens que nous ne pouvons, que nous ne devrions pas, répondre à la menace par la même « logique meurtrière », c’est à dire extrémiste et jusqu’au-boutiste, de nos (nouveaux et anciens) ennemis – de l’intérieur comme de l’extérieur, pourrait-on alors dire… sans non plus se réclamer d’un Robespierre !
Il apparaît en effet que cela aboutirait à un paradoxe nuisible à tous et en particulier à l’identité française.
Championne s’il en est de la défense des droits humains qui ont fondé l’idéal même de la démocratie moderne – modèle toujours aussi imparfait mais auquel nul ne trouve de véritable alternative, sauf à se figurer que les « lois de la charia » puissent servir un idéal de justice, il s’agirait du paradoxe d’une « République conquérante », comme au temps des croisés ou des guerres napoléoniennes… Dont tant d’historiens font une épopée sacrée car elles auraient permis aux idées politiques si novatrices de l’époque de se répandre. Comme si, au fond, la « civilisation » était l’apanage de l’Occident. Ce qui est faux puisque, accessible à tout être humain doté de raison, elle est en soi universelle, et, il faut le croire aussi, universalisable.
Mais il faut d’abord tenter de comprendre ce que seront, a minima dans le futur proche, les réactions françaises face aux nouvelles formes d’actes de guerre dont elle est victime. Elle, mais également de nouvelles cibles a priori plus « improbables » (Japon, Jordanie, Tunisie)…
Il faudrait, notamment, faire davantage la part des choses entre des décisions « à chaud » (la poursuite ou non des frappes aériennes en Syrie, en Irak), et celles qui méritent le retour nécessaire à un certain « sang-froid ». Surtout en matière de politiques publiques (refonte de l’éducation civique, de l’Armée peut-être, lois sur l’immigration par exemple).
Aussi, à plus long terme, il faudra faire comme on dit le « choix des armes ». Dans tous les sens du terme.
A savoir, évidemment, quelles politiques nous devrions, au-delà bien sûr de la sécurité intérieure du pays, raisonnablement choisir, en tant qu’Etat de droit et malgré le fait d’être une grande puissance militaire. En somme, n’y a-t-il pas alternative à la guerre, au fameux « choc des civilisations » (S. Huntington) tant prédit et, de plus en plus, à l’heure actuelle ?
Et, quand bien même la France devrait, comme cela risque fort de se produire, en venir à utiliser la force, elle doit impérativement mener, en parallèle, des actions diplomatiques fortes et envoyer des messages puissants au reste du monde : ceux d’une nation profondément attachée à l’humanisme qui fait notre écorce, à nous, français, entre autres, depuis des siècles.
En attendant, la place des extrêmes, de gauche comme de droite, sur l’échiquier politique, s’était un temps trouvée comme amoindrie par les « événements »… Et cela semblait, jusqu’au retour récent des anciennes querelles politiciennes, une bonne nouvelle pour l’idée d’un vrai rassemblement républicain, auquel nous aurions pu, chacun à notre manière, tous nous rallier au moins sur le court ou moyen terme.
Car là encore, nous ne devrions pas, pour l’instant tout du moins, nous réinscrire dans des luttes partisanes, tellement enracinées, trop, même, dans notre culture politique. La France doit se montrer unie, ne serait-ce que pour sa crédibilité internationale.
Le plus grand problème auquel est désormais confrontée cette « union sacrée provisoire » à laquelle nous assistions plus ou moins depuis quelques semaines, et malgré les inévitables voix discordantes, est celui de trouver un nouveau visage, présidentiel, à la France… Moderne, et, dans le sens large du terme, de nature œcuménique, unificatrice.
Bref, il nous faudra bientôt une présidence accessible aux progrès du pacifisme. De manière, toujours, à lutter contre toutes les formes de communautarismes qui depuis trop longtemps défient notre République officiellement « laïque et indivisible » (Constitution de 1958, article 1er).
Car n’en demeure pas moins que les regards se fixent de nouveau sur l’échéance de 2017. C’est dire si l’urgence de la situation est également de combattre avec une détermination sans bornes les anciens réflexes de repli sur la « sphère privée » dont nous payons tant le prix à l’heure qu’il est. En bref, de réconcilier les Français avec eux-mêmes, de même qu’avec la politique et ses « procédés » - traditionnels ou réinventés !
La réalité nous prouve en tout cas que, même au cœur d’une crise sans précédent, il existe ce dilemme entre union de façade et un éventuel sursaut républicain…
La dernière solution pourrait qui le sait prévaloir si le volontarisme de nos hommes politiques était, enfin, à ce nouveau « grand rendez-vous » de notre Histoire.
in "Les défis du pacifisme", http://www.edilivre.com/la-revolution-pacifiste-231dd0b865.html
Commentaire de laloracorse2 (17/12/2015 06:49) :
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Commentaire de carojulia (17/12/2015 07:09) :
Joyeux Noël également! J'espère que nous pourrons nous rencontrer bientôt.
Merci!
http://carojulia.vip-blog.com/
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Prière à la mélancolie
13/12/2015 00:56
Prière à la mélancolie
I
Mélancolie, tu te transportes,
Entre mes seins, dans mes eaux mortes,
Le sel de l’eau emplit mes yeux
Mes jours sont vieux, tu les emportes
Mélancolie, comme un ciel bleu
Après l’orage qui vous lave
Tu es la pureté des cieux
Et la nuit vient comme une enclave
Comme une esclave qui se lasse
Qu’un être libre a pris en traître
Moi je me traîne et je ressasse
Des souvenirs d’amours humaines
Non je n’ai pas fini ma quête
II
J’ai mal pour eux. Mal pour moi-même
Et puis j’ai bien trop dit je t’aime
Aux paresseux de l’amour tendre
Que j’ai le cœur fou à se fendre
III
Tu as troublé mes habitudes
Pris en otage mes étés
Je n’ai que peu de certitudes
Toi, marchant là, à mes côtés
Mélancolie, triste fortune
Que l’on ne peut jamais léguer !
Un rayon vient, doux, sur la lune
Oh j’ai mal d’avoir tant aimé
Aimé sans retour, puis sans haine
Aimé comme on détruit ses chaînes
Le cœur jamais habitué
Et l’âme à jamais incertaine
Et là je rêve du passé
Toi ? Tu m’enchaînes
La nostalgie de l’être aimé
N’est pas la réponse suprême
IV
Questions, questions recommencées
Contre un néant qui vous obsède
Je remplissais de l’être aimé
Le vide fou que l’on ne sème
V
À reculons, mélancolie,
Je vais, je viens, je te contourne
Quelquefois je me porte mieux
Mais tu reviens, tu te retournes
Tel un passant déçu, blessé
Qui me regarde dans les yeux
Fixement, hébété
Ivresse, ivresse, es-tu passée ?
T’ai-je assommée en cours de route ?
Le vin ne vient plus t’entraver
Mélancolie, coûte que coûte,
Ah te voilà bien installée
Entre mes reins, contre ma bouche
Et tu m’embrasses et tu m’embrasses
Quand je me lève ou je me couche
Jamais jamais tu ne te lasses
Nul ne te mettra sur la touche
Car nul ne veut prendre ta place
Tu es la clé de mes impasses
VI
C’est un chant d’amour érotique
Que je t’écris, lors que je passe
Entre ces sentiers douloureux
Un chant d’enlacement tragique
Yeux dans les yeux
Cœur sur ton cœur
Toi, tu te piques
D’avoir enraciné mon âme
Entre tes griffes
Moi, je me risque
Contre ta flamme
Brûlure antique
Antique flamme !
Contre ma joue, entre mes codes
Tu te frottes comme un amant
Contre lequel un rien s’érode
Tu es fidèle, je te le rends
VI
Faisons l’amour
Comme il se doit
Entre tes bras, je trouve un jour
Gris, mais à moi
Un monde sourd
Oui, mais à moi
Univers lourd
Tout comme moi
VII
De la folie ? Je n’en ai pas.
Mélancolie : protège-moi
Commentaire de carojulia (17/12/2015 07:22) :
Merci Madame, je ne manquerai pas de découvrir les vôtres plus avant... A
bientôt
http://carojulia.vip-blog.com/
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Commentaire de josiejpgiraudo (18/12/2015 18:33) :
Coucou Carojulia, j'aime beaucoup les poèmes merci de nous en faire
profiter, je vous est mise dans mes blogs favoris pour venir vous voir plus
régulièrement, je vous souhaite une bonne fin de soirée et surtout un bon
Week-End, bisous amitié Josie
http://josiejpgiraudo.vip-blog.com/
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Prière à la mélancolie
13/12/2015 00:52
Voici un extrait de mon livre de poésies appelé "Recueil d'amour désenchanté".
Prière à la mélancolie
I
Mélancolie, tu te transportes,
Entre mes seins, dans mes eaux mortes,
Le sel de l’eau emplit mes yeux
Mes jours sont vieux, tu les emportes
Mélancolie, comme un ciel bleu
Après l’orage qui vous lave
Tu es la pureté des cieux
Et la nuit vient comme une enclave
Comme une esclave qui se lasse
Qu’un être libre a pris en traître
Moi je me traîne et je ressasse
Des souvenirs d’amours humaines
Non je n’ai pas fini ma quête
II
J’ai mal pour eux. Mal pour moi-même
Et puis j’ai bien trop dit je t’aime
Aux paresseux de l’amour tendre
Que j’ai le cœur fou à se fendre
III
Tu as troublé mes habitudes
Pris en otage mes étés
Je n’ai que peu de certitudes
Toi, marchant là, à mes côtés
Mélancolie, triste fortune
Que l’on ne peut jamais léguer !
Un rayon vient, doux, sur la lune
Oh j’ai mal d’avoir tant aimé
Aimé sans retour, puis sans haine
Aimé comme on détruit ses chaînes
Le cœur jamais habitué
Et l’âme à jamais incertaine
Et là je rêve du passé
Toi ? Tu m’enchaînes
La nostalgie de l’être aimé
N’est pas la réponse suprême
IV
Questions, questions recommencées
Contre un néant qui vous obsède
Je remplissais de l’être aimé
Le vide fou que l’on ne sème
V
À reculons, mélancolie,
Je vais, je viens, je te contourne
Quelquefois je me porte mieux
Mais tu reviens, tu te retournes
Tel un passant déçu, blessé
Qui me regarde dans les yeux
Fixement, hébété
Ivresse, ivresse, es-tu passée ?
T’ai-je assommée en cours de route ?
Le vin ne vient plus t’entraver
Mélancolie, coûte que coûte,
Ah te voilà bien installée
Entre mes reins, contre ma bouche
Et tu m’embrasses et tu m’embrasses
Quand je me lève ou je me couche
Jamais jamais tu ne te lasses
Nul ne te mettra sur la touche
Car nul ne veut prendre ta place
Tu es la clé de mes impasses
VI
C’est un chant d’amour érotique
Que je t’écris, lors que je passe
Entre ces sentiers douloureux
Un chant d’enlacement tragique
Yeux dans les yeux
Cœur sur ton cœur
Toi, tu te piques
D’avoir enraciné mon âme
Entre tes griffes
Moi, je me risque
Contre ta flamme
Brûlure antique
Antique flamme !
Contre ma joue, entre mes codes
Tu te frottes comme un amant
Contre lequel un rien s’érode
Tu es fidèle, je te le rends
VI
Faisons l’amour
Comme il se doit
Entre tes bras, je trouve un jour
Gris, mais à moi
Un monde sourd
Oui, mais à moi
Univers lourd
Tout comme moi
VII
De la folie ? Je n’en ai pas.
Mélancolie : protège-moi
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Prière à la mélancolie
13/12/2015 00:52
Voici un extrait de mon livre de poésies appelé "Recueil d'amour désenchanté".
Prière à la mélancolie
I
Mélancolie, tu te transportes,
Entre mes seins, dans mes eaux mortes,
Le sel de l’eau emplit mes yeux
Mes jours sont vieux, tu les emportes
Mélancolie, comme un ciel bleu
Après l’orage qui vous lave
Tu es la pureté des cieux
Et la nuit vient comme une enclave
Comme une esclave qui se lasse
Qu’un être libre a pris en traître
Moi je me traîne et je ressasse
Des souvenirs d’amours humaines
Non je n’ai pas fini ma quête
II
J’ai mal pour eux. Mal pour moi-même
Et puis j’ai bien trop dit je t’aime
Aux paresseux de l’amour tendre
Que j’ai le cœur fou à se fendre
III
Tu as troublé mes habitudes
Pris en otage mes étés
Je n’ai que peu de certitudes
Toi, marchant là, à mes côtés
Mélancolie, triste fortune
Que l’on ne peut jamais léguer !
Un rayon vient, doux, sur la lune
Oh j’ai mal d’avoir tant aimé
Aimé sans retour, puis sans haine
Aimé comme on détruit ses chaînes
Le cœur jamais habitué
Et l’âme à jamais incertaine
Et là je rêve du passé
Toi ? Tu m’enchaînes
La nostalgie de l’être aimé
N’est pas la réponse suprême
IV
Questions, questions recommencées
Contre un néant qui vous obsède
Je remplissais de l’être aimé
Le vide fou que l’on ne sème
V
À reculons, mélancolie,
Je vais, je viens, je te contourne
Quelquefois je me porte mieux
Mais tu reviens, tu te retournes
Tel un passant déçu, blessé
Qui me regarde dans les yeux
Fixement, hébété
Ivresse, ivresse, es-tu passée ?
T’ai-je assommée en cours de route ?
Le vin ne vient plus t’entraver
Mélancolie, coûte que coûte,
Ah te voilà bien installée
Entre mes reins, contre ma bouche
Et tu m’embrasses et tu m’embrasses
Quand je me lève ou je me couche
Jamais jamais tu ne te lasses
Nul ne te mettra sur la touche
Car nul ne veut prendre ta place
Tu es la clé de mes impasses
VI
C’est un chant d’amour érotique
Que je t’écris, lors que je passe
Entre ces sentiers douloureux
Un chant d’enlacement tragique
Yeux dans les yeux
Cœur sur ton cœur
Toi, tu te piques
D’avoir enraciné mon âme
Entre tes griffes
Moi, je me risque
Contre ta flamme
Brûlure antique
Antique flamme !
Contre ma joue, entre mes codes
Tu te frottes comme un amant
Contre lequel un rien s’érode
Tu es fidèle, je te le rends
VI
Faisons l’amour
Comme il se doit
Entre tes bras, je trouve un jour
Gris, mais à moi
Un monde sourd
Oui, mais à moi
Univers lourd
Tout comme moi
VII
De la folie ? Je n’en ai pas.
Mélancolie : protège-moi
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La nécessité d'une union sacrée
12/12/2015 13:43
Le 21/01/15
La nécessité d’une union sacrée en France
1914 : Tous les députés, droite et gauche réunis, pleurent Jaurès et ses appels à la pacification des mœurs…
Mais les nationalismes montent, montent, comme monteraient aujourd’hui dans les sondages les groupements populistes (FN ou autres) au prétexte qu’il faut bien se « défendre ». Mais l’expression est plus qu’équivoque en ces temps troublés où les forces républicaines sont de nouveau mises à mal, après une « union sacrée » qui ne nous leurrons guère ne fut sans doute qu’une façade : les élections partielles récentes dans le Doubs semblent appuyer cette thèse… A l’heure où droite et gauche républicaines peinent tant à redéfinir une stratégie.
Cependant, se « défendre », cela signifie-il vraiment la guerre en réponse à la guerre ? Ou bien, n’existerait-il pas, quelque part, selon l’expression consacrée juridiquement (par toutes les conventions internationales dignes de ce nom), une part majeure de « légitime défense », et au-delà de laquelle il ne nous faudrait pas peut-être trop nous aventurer ?
Pour l’heure, dans le monde politique, autour d’un Manuel Valls plus éloquent et ferme que jamais, la majorité ressoudée s’en tire avec les honneurs. La gestion de la « crise » par l’exécutif - expression là aussi curieusement consacrée, à l’heure même où le nouvel « élan révolutionnaire » qui s’est emparé de la France, tout au moins au sens où nous le pensons, d’une réorganisation profondément pacifique de la société, prend des proportions intéressantes, semble en effet avoir surpris tout le monde, y compris dans les rangs d’une opposition demeurée d’abord muette… Avant d’entonner l’hymne national, elle aussi, le deuil dans l’âme.
Le Président aurait-t-il donc tort ou raison, dans ces circonstances, de s’afficher comme un « chef de guerre » ?
Oui, car il faut se défendre. C’est légitime. C’est également ce qu’on peut appeler le « devoir de résistance à l’oppression » et ce à quoi il fallait bien s’attendre après une telle semaine sanglante… Et l’opinion publique s’est plus que largement retranchée, dans un premier temps, derrière ce camp-là.
Quid du Font National ? Pour l’instant, peu d’éléments, a priori, ne peuvent nous éclairer suffisamment sur ses futures intentions…
Mais il faut se méfier, à double titre, de nos velléités à combattre, d’une part, seuls, le terrorisme islamiste, et, d’autre part, le fait indéniable qu’il faut se méfier de soi-même, de nos propres emportements, en ce sens que nous ne pouvons, que nous ne devrions pas, répondre à la menace par la même « logique meurtrière », c’est à dire extrémiste et jusqu’au-boutiste, de nos (nouveaux et anciens) ennemis – de l’intérieur comme de l’extérieur, pourrait-on alors dire… sans non plus se réclamer d’un Robespierre !
Il apparaît en effet que cela aboutirait à un paradoxe nuisible à tous et en particulier à l’identité française.
Championne s’il en est de la défense des droits humains qui ont fondé l’idéal même de la démocratie moderne – modèle toujours aussi imparfait mais auquel nul ne trouve de véritable alternative, sauf à se figurer que les « lois de la charia » puissent servir un idéal de justice, il s’agirait du paradoxe d’une « République conquérante », comme au temps des croisés ou des guerres napoléoniennes… Dont tant d’historiens font une épopée sacrée car elles auraient permis aux idées politiques si novatrices de l’époque de se répandre. Comme si, au fond, la « civilisation » était l’apanage de l’Occident. Ce qui est faux puisque, accessible à tout être humain doté de raison, elle est en soi universelle, et, il faut le croire aussi, universalisable.
Mais il faut d’abord tenter de comprendre ce que seront, a minima dans le futur proche, les réactions françaises face aux nouvelles formes d’actes de guerre dont elle est victime. Elle, mais également de nouvelles cibles a priori plus « improbables » (Japon, Jordanie, Tunisie)…
Il faudrait, notamment, faire davantage la part des choses entre des décisions « à chaud » (la poursuite ou non des frappes aériennes en Syrie, en Irak), et celles qui méritent le retour nécessaire à un certain « sang-froid ». Surtout en matière de politiques publiques (refonte de l’éducation civique, de l’Armée peut-être, lois sur l’immigration par exemple).
Aussi, à plus long terme, il faudra faire comme on dit le « choix des armes ». Dans tous les sens du terme.
A savoir, évidemment, quelles politiques nous devrions, au-delà bien sûr de la sécurité intérieure du pays, raisonnablement choisir, en tant qu’Etat de droit et malgré le fait d’être une grande puissance militaire. En somme, n’y a-t-il pas alternative à la guerre, au fameux « choc des civilisations » (S. Huntington) tant prédit et, de plus en plus, à l’heure actuelle ?
Et, quand bien même la France devrait, comme cela risque fort de se produire, en venir à utiliser la force, elle doit impérativement mener, en parallèle, des actions diplomatiques fortes et envoyer des messages puissants au reste du monde : ceux d’une nation profondément attachée à l’humanisme qui fait notre écorce, à nous, français, entre autres, depuis des siècles.
En attendant, la place des extrêmes, de gauche comme de droite, sur l’échiquier politique, s’était un temps trouvée comme amoindrie par les « événements »… Et cela semblait, jusqu’au retour récent des anciennes querelles politiciennes, une bonne nouvelle pour l’idée d’un vrai rassemblement républicain, auquel nous aurions pu, chacun à notre manière, tous nous rallier au moins sur le court ou moyen terme.
Car là encore, nous ne devrions pas, pour l’instant tout du moins, nous réinscrire dans des luttes partisanes, tellement enracinées, trop, même, dans notre culture politique. La France doit se montrer unie, ne serait-ce que pour sa crédibilité internationale.
Le plus grand problème auquel est désormais confrontée cette « union sacrée provisoire » à laquelle nous assistions plus ou moins depuis quelques semaines, et malgré les inévitables voix discordantes, est celui de trouver un nouveau visage, présidentiel, à la France… Moderne, et, dans le sens large du terme, de nature œcuménique, unificatrice.
Bref, il nous faudra bientôt une présidence accessible aux progrès du pacifisme. De manière, toujours, à lutter contre toutes les formes de communautarismes qui depuis trop longtemps défient notre République officiellement « laïque et indivisible » (Constitution de 1958, article 1er).
Car n’en demeure pas moins que les regards se fixent de nouveau sur l’échéance de 2017. C’est dire si l’urgence de la situation est également de combattre avec une détermination sans bornes les anciens réflexes de repli sur la « sphère privée » dont nous payons tant le prix à l’heure qu’il est. En bref, de réconcilier les Français avec eux-mêmes, de même qu’avec la politique et ses « procédés » - traditionnels ou réinventés !
La réalité nous prouve en tout cas que, même au cœur d’une crise sans précédent, il existe ce dilemme entre union de façade et un éventuel sursaut républicain… http://www.edilivre.com/la-revolution-pacifiste-231dd0b865.html
La dernière solution pourrait qui le sait prévaloir si le volontarisme de nos hommes politiques était, enfin, à ce nouveau « grand rendez-vous » de notre Histoire.
Le 21/01/15
La nécessité d’une union sacrée en France
1914 : Tous les députés, droite et gauche réunis, pleurent Jaurès et ses appels à la pacification des mœurs…
Mais les nationalismes montent, montent, comme monteraient aujourd’hui dans les sondages les groupements populistes (FN ou autres) au prétexte qu’il faut bien se « défendre ». Mais l’expression est plus qu’équivoque en ces temps troublés où les forces républicaines sont de nouveau mises à mal, après une « union sacrée » qui ne nous leurrons guère ne fut sans doute qu’une façade : les élections partielles récentes dans le Doubs semblent appuyer cette thèse… A l’heure où droite et gauche républicaines peinent tant à redéfinir une stratégie.
Cependant, se « défendre », cela signifie-il vraiment la guerre en réponse à la guerre ? Ou bien, n’existerait-il pas, quelque part, selon l’expression consacrée juridiquement (par toutes les conventions internationales dignes de ce nom), une part majeure de « légitime défense », et au-delà de laquelle il ne nous faudrait pas peut-être trop nous aventurer ?
Pour l’heure, dans le monde politique, autour d’un Manuel Valls plus éloquent et ferme que jamais, la majorité ressoudée s’en tire avec les honneurs. La gestion de la « crise » par l’exécutif - expression là aussi curieusement consacrée, à l’heure même où le nouvel « élan révolutionnaire » qui s’est emparé de la France, tout au moins au sens où nous le pensons, d’une réorganisation profondément pacifique de la société, prend des proportions intéressantes, semble en effet avoir surpris tout le monde, y compris dans les rangs d’une opposition demeurée d’abord muette… Avant d’entonner l’hymne national, elle aussi, le deuil dans l’âme.
Le Président aurait-t-il donc tort ou raison, dans ces circonstances, de s’afficher comme un « chef de guerre » ?
Oui, car il faut se défendre. C’est légitime. C’est également ce qu’on peut appeler le « devoir de résistance à l’oppression » et ce à quoi il fallait bien s’attendre après une telle semaine sanglante… Et l’opinion publique s’est plus que largement retranchée, dans un premier temps, derrière ce camp-là.
Quid du Font National ? Pour l’instant, peu d’éléments, a priori, ne peuvent nous éclairer suffisamment sur ses futures intentions…
Mais il faut se méfier, à double titre, de nos velléités à combattre, d’une part, seuls, le terrorisme islamiste, et, d’autre part, le fait indéniable qu’il faut se méfier de soi-même, de nos propres emportements, en ce sens que nous ne pouvons, que nous ne devrions pas, répondre à la menace par la même « logique meurtrière », c’est à dire extrémiste et jusqu’au-boutiste, de nos (nouveaux et anciens) ennemis – de l’intérieur comme de l’extérieur, pourrait-on alors dire… sans non plus se réclamer d’un Robespierre !
Il apparaît en effet que cela aboutirait à un paradoxe nuisible à tous et en particulier à l’identité française.
Championne s’il en est de la défense des droits humains qui ont fondé l’idéal même de la démocratie moderne – modèle toujours aussi imparfait mais auquel nul ne trouve de véritable alternative, sauf à se figurer que les « lois de la charia » puissent servir un idéal de justice, il s’agirait du paradoxe d’une « République conquérante », comme au temps des croisés ou des guerres napoléoniennes… Dont tant d’historiens font une épopée sacrée car elles auraient permis aux idées politiques si novatrices de l’époque de se répandre. Comme si, au fond, la « civilisation » était l’apanage de l’Occident. Ce qui est faux puisque, accessible à tout être humain doté de raison, elle est en soi universelle, et, il faut le croire aussi, universalisable.
Mais il faut d’abord tenter de comprendre ce que seront, a minima dans le futur proche, les réactions françaises face aux nouvelles formes d’actes de guerre dont elle est victime. Elle, mais également de nouvelles cibles a priori plus « improbables » (Japon, Jordanie, Tunisie)…
Il faudrait, notamment, faire davantage la part des choses entre des décisions « à chaud » (la poursuite ou non des frappes aériennes en Syrie, en Irak), et celles qui méritent le retour nécessaire à un certain « sang-froid ». Surtout en matière de politiques publiques (refonte de l’éducation civique, de l’Armée peut-être, lois sur l’immigration par exemple).
Aussi, à plus long terme, il faudra faire comme on dit le « choix des armes ». Dans tous les sens du terme.
A savoir, évidemment, quelles politiques nous devrions, au-delà bien sûr de la sécurité intérieure du pays, raisonnablement choisir, en tant qu’Etat de droit et malgré le fait d’être une grande puissance militaire. En somme, n’y a-t-il pas alternative à la guerre, au fameux « choc des civilisations » (S. Huntington) tant prédit et, de plus en plus, à l’heure actuelle ?
Et, quand bien même la France devrait, comme cela risque fort de se produire, en venir à utiliser la force, elle doit impérativement mener, en parallèle, des actions diplomatiques fortes et envoyer des messages puissants au reste du monde : ceux d’une nation profondément attachée à l’humanisme qui fait notre écorce, à nous, français, entre autres, depuis des siècles.
En attendant, la place des extrêmes, de gauche comme de droite, sur l’échiquier politique, s’était un temps trouvée comme amoindrie par les « événements »… Et cela semblait, jusqu’au retour récent des anciennes querelles politiciennes, une bonne nouvelle pour l’idée d’un vrai rassemblement républicain, auquel nous aurions pu, chacun à notre manière, tous nous rallier au moins sur le court ou moyen terme.
Car là encore, nous ne devrions pas, pour l’instant tout du moins, nous réinscrire dans des luttes partisanes, tellement enracinées, trop, même, dans notre culture politique. La France doit se montrer unie, ne serait-ce que pour sa crédibilité internationale.
Le plus grand problème auquel est désormais confrontée cette « union sacrée provisoire » à laquelle nous assistions plus ou moins depuis quelques semaines, et malgré les inévitables voix discordantes, est celui de trouver un nouveau visage, présidentiel, à la France… Moderne, et, dans le sens large du terme, de nature œcuménique, unificatrice.
Bref, il nous faudra bientôt une présidence accessible aux progrès du pacifisme. De manière, toujours, à lutter contre toutes les formes de communautarismes qui depuis trop longtemps défient notre République officiellement « laïque et indivisible » (Constitution de 1958, article 1er).
Car n’en demeure pas moins que les regards se fixent de nouveau sur l’échéance de 2017. C’est dire si l’urgence de la situation est également de combattre avec une détermination sans bornes les anciens réflexes de repli sur la « sphère privée » dont nous payons tant le prix à l’heure qu’il est. En bref, de réconcilier les Français avec eux-mêmes, de même qu’avec la politique et ses « procédés » - traditionnels ou réinventés !
La réalité nous prouve en tout cas que, même au cœur d’une crise sans précédent, il existe ce dilemme entre union de façade et un éventuel sursaut républicain…
La dernière solution pourrait qui le sait prévaloir si le volontarisme de nos hommes politiques était, enfin, à ce nouveau « grand rendez-vous » de notre Histoire.
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